« Cette petite robe, elle m’irait trop bien ! Et ce tailleur là, justement, ça fait un moment que j’en cherche un ! Au fait, les chaussures que j’ai repérées l’autre jour, elles ne seraient pas soldées ? »
Bien sûr, au fond de vous, vous sentez pertinemment que vous êtes au cœur d’une spirale absurde, celle qui vous fait chercher avec frénésie quelque chose dont vous savez ne pas avoir besoin du tout. Et vous avez parfaitement conscience que derrière cette recherche frénétique se cache quelque chose de mystérieux, d’essentiel, un besoin terrible, inassouvi, qui crée un vide abyssal au plus profond de votre être.
Une fissure existe bel et bien, tapie au fond de vous, et crée le besoin irrésistible de la combler, par tous les moyens.
Ne vous y trompez pas ! Vous n’êtes pas du tout une victime de la mode, adepte du consumérisme ou fanatique de la société du paraître ! Vous feriez une erreur d’analyse. Car derrière ces achats compulsifs se cache probablement quelque chose sans rapport avec tout ça, en rapport direct avec vous et votre âme, un vide existentiel dont vous n’avez pas encore pris conscience. D’ailleurs ce trouble, appelé aussi oniomanie ou plus vulgairement fièvre acheteuse, n’est pas si rare que ça, touchant plus de 1% de la population mondiale.
Comment devient-on acheteur compulsif ?
Lorsqu’on creuse un peu, des expressions nous mettent déjà sur la voie : « Plus jeune, j’étais dépressive, j’avais des idées noires, j’ai même fait une tentative de suicide. », et plus loin, « J’ai toujours eu le sentiment d’être rejetée, de n’être qu’un fantôme. » Fichtre ! Voilà qui n’est pas anodin. J’ajouterai même, que si ces sentiments persistent à l’âge adulte, il est à parier qu’on puisse faire le lien avec la fièvre acheteuse. Ou, autrement dit, que l’oniomanie, cette frénésie de l’achat compulsif, est sans rapport avec l’objet convoité.
Vous me direz, on s’en doutait !
Certes, mais de là à évoquer un trouble existentiel, il y a un pas, non ?
Pardon de vous contredire, mais ne pensez-vous pas que toute tentative de fuite, toute recherche obsessionnelle où l’objet m’a aucune importance exprime une angoisse profonde ? Et ne pourrait-on imaginer, que pour générer une angoisse profonde, il n’est rien d’autre que ce qui se rapporte directement à notre être, notre existence, à ce qui nous définit, ce qui nous constitue, humanoïdes pensants… et croyants ?
Pourquoi devient-on acheteur compulsif ?
Admettons, mais comment savoir que l’on a vu juste ? C’est très simple, quand le jour même de la séance de guérison, la patiente perd comme par enchantement tout intérêt pour les achats, tout désir de se procurer ce dont elle n’a aucunement besoin ?
Pour comprendre le processus à l’œuvre, il vous fait imaginer une petite fille arrivée dans une famille, avec une mémoire karmique en appréhension devant ce qui l’attend (rôle des mémoires antérieures), et très vite l’impression de ne pas être accueillie comme elle le devrait. D’où la naissance du sentiment de rejet. C’est comme si on frappait à la porte, et que votre pied restait dans l’entre bâillement sans qu’on veuille vous ouvrir. Plutôt frustrant, n’est-ce pas ? Largement de quoi nourrir une fissure de l’âme, une angoisse profonde, une incarnation incomplète… et l’achat compulsif qui vient à la rescousse pour accumuler un avoir… à défaut d’un être.
Mais voilà le fin mot de l’histoire : cette expérience est au final parfaitement positive, l’âme étant venue expérimenter ce qu’elle n’était pas (le refus, la fermeture, le rejet, la tristesse) afin de choisir ce que l’on veut être vraiment (« la vie ? C’est la joie ! » me disait cette même patiente).
Finalement, être patiente a fini par s’inviter elle-même au buffet de la vie (sans attendre qu’on l’y invite, voilà la solution !), et depuis mange à sa faim sans plus aucune trace de fièvre acheteuse. Mais quand vous êtes tout, pourquoi chercher à avoir ?
Alors, quand le corps nous parle, me cherchons pas à le faire taire, mais écoutons-le, avec la plus grande des attention !
Ne tardez plus, prenez votre santé en mains, croyez en la guérison, quelle qu’elle soit, et donnez-vous les moyens d’aller mieux. Vous avez le pouvoir de guérir, prenez-le.