“Écoutez votre cœur, pas votre raison !”
Ou encore : “le cœur a sa raison que la raison ignore.”
Se pourrait-il qu’il y ait une sagesse du cœur, différente de celle de notre tête, complémentaire peut-être, essentielle sûrement ?
Se pourrait-il que nous soyons en grande partie conditionné.e.s par nos pensées, nos croyances, notre logique, c’est-à-dire aussi nos peurs, nos incertitudes, nos angoisses ou nos phobies (après tout, tout cela découle directement de notre activité cérébrale) ?
Enfin, se pourrait-il que nous soyons trop à l’écoute de l’un, et pas assez de l’autre ? Qu’un déséquilibre nous porte ostensiblement à préférer l’un à l’autre ?
Autour de nous, que voyons-nous ? La plupart d’entre nous serait plutôt à privilégier le cœur, ou la raison ?
Au fait, ça veut dire quoi, écouter son cœur ?
Voilà bien un sujet qui anime les passions, et depuis des lustres nous aimons dissocier, voire opposer la rationalité, la logique, l’objectif, à la déraison, le fantasque, l’arbitraire.
La tête prudente contre le cœur insouciant…. inconscient ?
Qu’il nous faille partir à l’heure, avoir consulté les horaires, prévu le temps d’acheminement, pris les billets de transport ou rempli le réservoir d’essence pour ne pas rater un rendez-vous avec un ou une amie, autrement dit, usé de tous les outils d’organisation à notre disposition propres à la pensée, voilà qui semble de bon sens.
En revanche, si nous nous interrogeons sur ce rendez-vous (j’y vais ou j’y vais pas ?), sur son utilité dans notre parcours de vie (quel est ma relation à cette personne ? Que m’apporte-t-elle ? Que suis-je moi-même en mesure de lui apporter ? Suis-je dans un espace de liberté, de création, de partage, ou bien dans un pur divertissement ? Au fait, suis-je en train de fuir ma solitude ?), sur son rôle dans la satisfaction de nos besoins (elle sait m’écouter, elle me divertit, elle me fait rire, elle me comprend), sur notre attachement à elle ou les espoirs que nous fondons inconsciemment sur cette relation (relation affective, amoureuse, amicale)… bon sang ! Ça devient sérieusement compliqué, non ?
Trouver un horaire de train, c’est une chose, mais répondre à toutes ces questions de manière… censée, franchement, ça n’est pas de la tarte !
Suivre son cœur ou écouter sa raison ?
Qu’est-ce que le cœur a donc à voir avec tout ça ?
Si nous reprenons un instant les questions soulevées plus haut (loin d’être exhaustives), que constatons nous ?
Tout d’abord, que les réponses vont différer d’un individu à l’autre. Subjectif donc.
Ensuite, qu’elles traitent de mon rapport à l’autre, de mes besoins, de mes désirs, de mes attentes, de mes affects, autant dire de toute ma sphère psychoaffective. Pas forcément rationnel non plus.
Enfin, que ces questions rejoignent des préoccupations existentielles (mon but dans la vie, ce qui m’anime au quotidien, ce que je suis en mesure de donner et de recevoir, la vérité d’une relation, l’authenticité et la sincérité dans lesquelles je vais la vivre), qui s’abordent dans les champs de la spiritualité, la philosophie, toute discipline du développement personnel, mais pas les mathématiques ou la physique moléculaire. Encore une fois, une forme de sagesse qui ne tient pas de la logique pure.
C’est donc dans les raisons profondes qui nous lient aux autres ou à nous-mêmes que le cœur va nous guider. Bien entendu, il n’est pas question de déconnecter notre mental pour autant, qui reste un formidable outil à trier, analyser, comparer, et qui alimente à parts égales notre bon sens.
Le cœur à la rescousse ?
Je ne résiste pas à vous parler d’un de mes patients venu me consulter pour des problèmes de santé très sérieux : arythmie cardiaque, extrasystole ventriculaire, tachycardie, plus de l’anxiété, de l’agitation, des insomnies. En tout, trois opérations, et une quatrième prévue dans l’année.
Le plus curieux dans cette histoire est que cette personne n’avait rien, jusqu’à ce qu’une rencontre amoureuse la mette en présence d’une personne qui avait tous ces symptômes. Mais ça n’est pas tout !
Peu de temps après sa rencontre (quelques jours seulement), mon patient commence à contracter tous ces malaises, et dans le même temps, son amie les perd, un à un !
Ça serait un bon sujet de discussion, s’il n’y avait derrière des personnes en souffrance
Cœur capitaine, Raison second
La séance de guérison, fruit de plusieurs heures d’investigation, a abouti à la constatation évidente que le mental avait au fil des années (pour des raisons très personnelles qu’il nous aura fallu découvrir) étouffé presque totalement le cœur de ce jeune homme.
Son cœur avait trouvé le moyen de s’exprimer à la rencontre de cette jeune femme. Elle l’avait inspiré en quelque sorte. Il avait vu là le moyen imparable (à condition que son propriétaire en comprenne le message) d’inverser la vapeur et d’offrir une merveilleuse occasion d’être à l’origine de toute pensée, toute parole et toute action.
Vous imaginez l’erreur considérable que de vouloir faire taire ce coeur coûte que coûte, lui qui ne demandait qu’à se faire entendre !
Et pensez bien qu’outre la remédiation, cela impliquait de fait un changement de vie considérable : placer le cœur en capitaine et le mental en second. Métier, relations, pays d’habitation, tout y passa !
Mais quelle beauté dans ce message !
On pourrait presque dire que tout ceci est trop simple, ou trop beau pour être vrai.
Mais vous savez quoi ? Quelques semaines plus tard, et après avoir appliqué toutes le consignes de suivi, cette personne était totalement guérie. Formidable leçon n’est-ce pas, ? Qui nous concerne tous qui plus est.
Alors, quand le corps nous parle, me cherchons pas à le faire taire, mais écoutons-le, avec la plus grande des attention !
Ne tardez plus, prenez votre santé en mains, croyez en la guérison, quelle qu’elle soit, et donnez-vous les moyens d’aller mieux. Vous avez le pouvoir de guérir, prenez-le.